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Quoi qu’il en coûte ?… Alors que les Français applaudissaient à 20 heures les personnels soignants, le président des riches prononçait ces paroles qui résonnent encore dans la mémoire des Français alors même que la crise sanitaire achevait de fissurer notre système de santé déjà mis à mal par des années de libéralisme.

Les personnels, soldats en guerre sans équipements, retranchés et isolés auprès des malades ont su être à la hauteur des missions du service public pour soigner et empêcher la déroute quoi qu’il leur en coûte !!!!

Le bilan de Macron est sans équivoque :

– 17600 lits fermés en 5 années de règne,

– 5700 lits fermés rien que pendant la période COVID,

– des hôpitaux qui craquent et qui seront dans l’incapacité de faire front à des crises sanitaire déjà traversées comme les grippes, les bronchiolites, les canicules et dernièrement le COVID.

Des conséquences pour les hôpitaux publics jamais égalées avec :

– fuite de personnel matérialisé par 1500 postes infirmiers manquants à la seule AP-HP,

– fermetures de lits adultes et pédiatriques,

– aucune politique attractive qui pourrait fidéliser les soignants,

– comptes épargne-temps qui ne cessent de croître au point que pour permettre aux personnels de santé de l’AP-HP de prendre leurs congés il faudrait fermer l’hôpital de la Pitié-Salpétrière pendant 18 mois,

– salaires toujours au plus bas selon le classement de l’OCDE.

Évidement tout cela freine les embauches et ce ne sont pas les seules vocations des personnels restants qui sauveront notre système de santé.

La politique de droite défendue par le député Descrozaille aussi invisible qu’inefficace pour répondre aux besoins des Val-de-Marnais se traduit par les quelques vœux qu’il a soutenu dans ses rares apparitions à l’assemblée.

À part le vote contre l’allongement de 2 semaines de l’IVG, vous ne trouverez rien, c’est le néant abyssal concernant les hôpitaux et aucune réponse aux besoins des Val-de-Marnais en terme de santé publique. Un réel désintéressement alors que les hôpitaux sont attaqués de toutes parts : à Mondor et à Chenevier, délocalisation de la greffe hépatique, délocalisation de la greffe cardiaque, perte de 50% de lits de psychiatrie adulte et la pédopsychiatrie cédées à CLINEA qui appartient à ORPEA (propriétaire des EHPAD à scandale), fuites massives des personnels des urgences du CHIC et du CHIV, fermeture de lits de moyen et long séjours à Émile Roux, fermeture de lits en réanimation à Mondor…

Dans le département Val-de-Marne les hôpitaux publics sont omniprésents. Ne pas mettre la santé dans ses priorités est bien un aveu du désintéressement pour la santé de ses concitoyens de ce député qu’il faut dégager !

Alors que faire ?

Les solutions existent, elles sont portées par les candidats de la NUPES avec notamment :

– une véritable politique de santé en priorisant la revalorisation salariale, les embauches, le respect du personnel et la formation. Le Ségur n’ayant accouché que d’une minable souris, ce sont TOUS les salaires qu’il faut revaloriser sans discrimination !

– il faut aussi une politique d’attractivité et de fidélisation en développant massivement des services sociaux type crèche, centre de loisirs, logement et le budget formation.

– il est nécessaire de renforcer la Sécurité Sociale, il faut supprimer les mutuelles qui effectuent une sélection et ainsi limite les prises en charges des plus démunis ; « on doit cotiser selon ces moyens, et être soigné selon ses besoins ».

L’argent est là, les « riches » ne se sont jamais autant enrichis, sur le dos de qui ???

Le vote c’est la Santé !

Les candidats de la NUPES portent le changement. Il est primordial que cela se traduise en ayant la majorité à l’Assemblée Nationale.

Pour cela il faudra que les candidats NUPES qui portent les vœux, les doléances, les souhaits et les espoirs des personnels soient élus massivement.

Notre avenir est devant nous et il a un parfum de victoire !

Des menaces planent sur la chirurgie cardiaque à l’hôpital Henri Mondor

La Coordination de vigilance du GHU H.Mondor – A.Chenevier – E.Roux alerte

Communiqué du 7 juin 2022

Quand Chenevier rime avec fermeture…

Comme la plupart des hôpitaux, partout en France, l’hôpital Albert-Chenevier de Créteil va mal.

En effet, 30% des lits de l’hôpital sont fermés à cause du manque de personnel, dont 40% des lits de psychiatrie : fermeture de l’unité de psychiatrie « Les Magnolias », en décembre 2021, faute d’internes (5 sur 11), il manquait aussi 2 psychiatres et 8 infirmières. C’est une nouvelle perte de 20 lits, après celle de l’unité les « Cèdres » en 2018 qui avait fermée par manque de psychiatres et d’infirmières.

Aujourd’hui, Il ne reste plus que 58 lits sur les 95 lits que comptait, il y a encore trois ans, le secteur de la psychiatrie de Chenevier.

En psychiatrie, un service ouvert il y a 3 ans pour suivre les patients à domicile (SIAM) est fermé pour 3 mois cet été pour pouvoir renforcer le service d’hospitalisation.

Il y a aussi 20 lits fermés dans le service de soins de suite et de réadaptation digestif sur 40 sachant que 20 lits avaient déjà été fermés. Là encore, c’est le manque de médecins et d’infirmières qui est la raison de ces fermetures.

En neurologie, c’est 16 lits qui ont été supprimés suite à la rénovation du service.

Et en gériatrie, il y a 25 lits de gériatrie aiguë et 17 lits de soins de suite, ces derniers sont également fermés par manque de médecins.

La seule solution pour rouvrir les services fermés c’est la formation.

Pour les infirmières c’est simple, il suffit de relancer la formation professionnelle. En effet, il y a de nombreux aides-soignants qui veulent entrer à l’école d’infirmières mais malheureusement, très peu de ces projets sont financés par l’AP-HP ; alors qu’auparavant c’était jusqu’à 1000 par an quand aujourd’hui on est entre 100 et 200 selon les années. L’avantage de cette formule, c’est qu’il s’agit de personnels qui connaissent déjà l’institution et les conditions de travail puisqu’ils y travaillent. De plus, ils signent un contrat qui les engage pour 5 ans avec l’AP-HP. C’est donc un modèle gagnant-gagnant.

Il faut absolument que la NUPES gagne pour redonner des moyens à l’hôpital public et ouvrir en grand la porte des formations. Les personnels doivent également avoir un salaire de bon niveau et travailler dans de bonnes conditions.

Les Centres Médico-Psychologiques en danger…

Un numéro vert et une « plateforme » ne résoudront pas l’état déplorable de la pédopsychiatrie dans les communes du Val-de-Marne dépendantes du 5ème secteur rattaché au Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil.

Le regroupement d’unités transversales dans un seul bâtiment dit « Sainte-Marie » va générer la fermeture du Centre Médico-Psychologique de Créteil et la probable vente des anciens locaux, actuellement propriété du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil.

La difficulté d’organisation dans les nouveaux locaux peu adaptés au soin psychique ainsi qu’à la réception d’enfants fragiles et de familles meurtries par la situation d’enfants malades inquiète fortement les équipes de soin.

Les soignants craignent la disparition pure et simple de structures de proximité existantes et qui ont fait leur preuve pendant des dizaines d’années y compris pendant la période du Covid.

Le Centre Médico-Psychologique de Bonneuil ayant été fermé en 2019, deux autres sont toujours en activité, ceux de Créteil et de Villeneuve-Saint-Georges ; ils ne peuvent faire face aujourd’hui à l’afflux des patients. Les délais d’attente pour les familles sont intolérables quand on sait l’importance d’agir vite et tôt, dès les premiers symptômes chez l’enfant. La file d’attente continue de grossir, les postes vacants ne sont pas remplacés et l’accès au soin devient de plus en plus difficile. En 2 ans, l’accès aux soins en pédopsychiatrie a été divisé par 2 dans le Val-de-Marne.

Aujourd’hui, même lorsque les familles sont reçues, les prises en charge perdent de leur qualité, non pas du fait du manque d’investissement des professionnels mais de la désorganisation des services et du manque urgent de personnel : le CMP de Créteil ne comprend plus d’assistante sociale, ni d’éducateurs, ni d’orthophoniste. Les équipes s’épuisent et les soignants démissionnent.

La responsabilité des secteurs de psychiatrie et intersecteurs de pédopsychiatrie qui ont, auprès des enfants et des adolescents, une mission de prévention, de soin psychique et de suivi de cette population, ne peut plus être assurée.

Les spécialistes dénoncent cette situation de concert avec les orthophonistes libérales exerçant à Créteil qui interpellent sur ce manque de moyens accordé au CMP de Créteil, avec lequel, elles et ils travaillaient. Ces professionnels décrivent une situation catastrophique à laquelle ils ne peuvent faire face et avec des conséquences sur le long terme pour les enfants. Le diagnostic est identique chez les professeurs des école qui tirent eux aussi la sonnette d’alarme, notamment dans les suites de la période de crise sanitaire que nous connaissons. Les enfants et les adolescents ne sont plus suivis, les familles sont abandonnées et doivent gérer seules les troubles importants de leurs enfants. Parallèlement, le suivi des enfants prématurés, nés à la maternité du CHIC, est également insuffisant aujourd’hui et les conséquences seront, là aussi, très graves pour ces enfants.

Les candidats de la NUPES dénoncent cette terrible situation et soutiennent totalement les revendications des personnels.